Me voici donc arrivé dans cette ferme, située entre Keremeos et Osoyoos, depuis lundi midi.
Dimanche, j’ai donc dû réserver un taxi pour lundi 5 h, devant me présenter à la gare à 6 h.
Grand moment de solitude !

Premier essai avec le téléphone de l’hôtel, où l’on peut appeler un taxi gratuitement, mais qui est situé en plein milieu de l’accueil. Pas l’idéal lorsque l’on est pas encore très à l’aise avec la langue, et que l’on doit exposer devant tout le monde son niveau d’anglais ridicule !

Je tente, je ne suis pas à l’aise, et en plus j’entends assez mal la personne au bout du fil.
Résultat, je comprends à la fin qu’il n’a pas compris que c’était pour demain matin, et qu’un taxi sera devant l’hôtel dans 5 minutes…

Je m’excuse platement auprès du conducteur du taxi, qui le prend assez mal évidemment !
2ème tentative, je me dis que c’est l’occasion de tester le téléphone portable que je venais d’acheter à Vancouver.

Je m’installe donc tranquillement en dehors de l’hôtel, où je pourrai crier mon gros accent français au téléphone sans honte !
Là, évidemment ça va beaucoup mieux, et mon taxi m’attendra bien le lendemain matin.

Levé donc lundi à 4 h 30, ça pique beaucoup.
Même si j’avais fait mes sacs la veille, ça reste galère de les prendre sans faire trop de bruit pour mes 3 compagnons de chambrée.

5 h, mon taxi arrive, 5 h 20, je suis à la gare.
Bon je suis super large mais tant mieux, hein !

Je galère à trouver mon bus, le numéro de la porte d’embarquement qui est sur mon ticket n’étant pas le bon.
Je saute donc sur chaque agent de la compagnie qui traîne dans les parages, et au bout du 2ème on m’explique qu’il y a eu une erreur et me dirige vers le bus correspondant.

Avant de monter, le chauffeur essaye de m’expliquer que j’aurai un changement à faire à Chilliwack.
Je dis bien essaye car distinguer le mot « Chilliwack » lorsque l’on ne l’a jamais entendu avant, et en plus dans la bouche d’un vieux routier qui débite ses paroles, ce n’est pas des plus simples !

C’est parti pour 5 h de route. Je lutte contre le sommeil car je n’ai pas envie de rater mon changement.
Une fois fait, je suis un peu plus relax et j’admire le paysage, qui devient de plus en plus montagneux.

Au point où mes oreilles se bouchent ! Je descends à Keremeos, minuscule bourgade.
Angie, la femme du propriétaire, doit passer me prendre 2 h plus tard.

Je me prends donc un café, dans le café du coin justement.
Puis un burger, car il se fait faim mine de rien.

Ensuite, Angie passe me prendre et m’amène dans sa ferme.
Les propriétaires ont leur maison, nous, nous avons 2 lotissements et nous sommes une dizaine.

Nous vivons donc entre nous, et le sentiment premier qui m’est venu est un mix entre L’Auberge Espagnole et Secret Story.
Il y a une majorité de Québécois, une Suisse, 4 Allemands, et aujourd’hui une Japonaise.

Je reviendrai plus en détail plus tard !